WanderJo

En traçant d’abord une ligne imaginaire sur l’est parisien, la logique des cercles s’est imposée progressivement. Les sorties calées sur le rythme de sommeil d’un nourrisson définissent un centre fixe, un point d’ancrage autour duquel s’articule chaque déplacement.

Cette contrainte génère un territoire restreint, mais suffisamment dense pour encourager une observation précise et continue.

Au fil des parcours, une préférence nette pour les environnements végétalisés s’est affirmée. La nature y structure l’espace, offrant une respiration et une forme de silence compatible avec le repos de l’enfant. Ces zones, en marge de la densité urbaine, deviennent aussi des marqueurs temporels : les images estivales glissent peu à peu vers les teintes de l’automne, révélant la transition des saisons.

C’est dans ce contexte que chaque photographie a été réalisée, ma fille participant à la cadence et aux choix du parcours. Sa présence influence le regard, impose un rythme plus lent, transforme la lecture du lieu. Ces images sont des fragments de territoire construits au fil d’une exploration à deux, où la nature devient repère, équilibre et moteur.

Puis, inlassablement, elle s’éveille. Ces photos restent alors comme le témoignage de ses premiers rêves.



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